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CIEUX
 
 
 
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16 XII 2011 8ham a.m..................................................................................................................................................................................................................................16 VI 1935 8hpm

 

 

Les ciels changent.

Quand je regarde en l'air, vers huit heures en hiver ou huit heures en été, je me raconte des histoires car il ya du monde entre les nuages. On s'agite là-haut. En bas, on s'agite aussi. Les uns volent et les autres rampent. Des veinards sautent comme des puces sur la planète, ils l'arrosent de plaisirs ou de profits. Des entreprenants battent des ailes et des astucieux butinent. Les âmes simples pensent que tous ces transports rendent le monde encore plus fréquentable, vivable et fraternel. Les grincheux disent qu'on fait trop de bruit pour rien et que si l'on virait des avions les indésirables et ceux qui tournent en rond, il suffirait d'un avion là où il y en a trois. C'est peut-être beaucoup. Y a-t-il des statistiques? Encore que les drogues et les armes soient la moitié du commerce, ajoutons des sexes et des diplômes, concluons que nos échanges prioritaires valent aussi ce que valent les canons, les stupéfiants, les amours tarifés et les cervelles d'importation.

Mais tant mieux s'il y a des avions pour tourner autour de la terre et jeter un coup d'oeil sur le potager des autres. Il nous manquera les émotions primaires, les vibrations des planeurs de Lilienthal, les pétarades sur le Flyer, la solitude de Lindbergh, de Roland Garros, d'Adrienne Bolland, d'Amelia Earhart .... Tous les Tristans se moquent d'aller à cheval ou à bicyclette, Yseult n'attendait qu'un signe, pas un navire... Et qui se plaindra de pencher la tête sur le désert de Gobi, un café dans la main droite et les aventures du jeune Polo sur la tablette?

 

 

 
     
 
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